Soif de vengeance

Débutant Nombre de messages : 10 Date d'inscription : 18/03/2007

Syleno ressera un peu plus son coupe-vent. Le froid était tenace, à lui déchirer les entrailles, mais il n'allait pas y faire attention, quoiqu'il arrive il retrouverait cet immonde batard, le torturerait, et lui donnerait la mort avec une extrême lenteur. Il sentait dans ses veines l'appel du sang de son père; cette lettre qu'il avait reçu, après tant d'années de silence était le moment pour lui d'accomplir enfin sa vengeance. L'homme qui avait gâché sa vie allait le lui payer.

Cette lettre sentait de tous les côtés le piège, et le piège bien tendu, mais il n'avait pas hésité à garder son épée Ardaï, héritage de son paternel.

D'une main, il déblaya de la neige qui s'était accumulée sur un rocher et de l'autre, il aggripa le bout de papier qu'il avait retrouvé épinglé à sa porte alors qu'il avait passé sa soirée dans une Auberge. Il s'installa prudemment.

"Nous nous reverrons là-bas où les neiges ne s'arrêtent jamais de tomber. En combat singulier, toi et moi, si tu arrives à me retrouver."
Sylëno broya le papier de son poing et posa sa tête dans ses mains. Il n'en pouvait plus, les souvenirs étaient retombés avec trop de force sur ses épaules... Et des larmes commencèrent à couler. Fichue sensibilité que lui avait fait hériter sa mère ! Il n'était pas du genre pleurnichard, mais la mort et la solitude l'avait affaibli, il se demandait encore si il allait pouvoir assouvir son besoin de vengeance correctement. Il lui aurait fallu quelqu'un pour le soutenir, d'une présence morale au moins...

Ryu avait atteind les montagnes. Ce n'était pas prévue dans l'étinéraire. Le vieux conteur c'était jouer d'elle en lui donnant le chemin à suivre. La jeune femme décida de les contourner. Rendu à ce point, cela aurait été dommage de rebrousser chemin. Il était hors de question de traverser les montagnes avec un cheval aussi peureux que le sien.

Durant son périple, elle fut bloquer par la neige. Ce qui lui obligea de gravir la montagne. Son cheval lui compliqua la tâche. Il faisait beaucoup plus froid en hauteur. Un jour, Ryu se désespéra de ne jamais voir la fin de cette montagne. Cela lui démoralisait, jusqu'à ce qu'elle voie un point noir dans toute cette mare blanche: un homme qui était penché devant un rocher s'aperçue-t-elle en s'approchant. Elle hésita à le déranger.

-Bonjour?

Il ne semblait pas dans son meilleur état.

Débutant Nombre de messages : 10 Date d'inscription : 18/03/2007

Sylëno sursauta brusquement. Dans son desarroi, il n'avait pas entendu la jeune femme arriver, et avait instinctivement porté la main à son épée. Il se rappela soudain ses prières sur le besoin d'une présence morale, et son esprit osa croire un instant que cette jeune femme était l'aide dont il avait tant besoin. Mais la rage que contenait encore ses trippes et son esprit lui dictèrent des paroles brusques :
"Que faites-vous ici ? Est-ce lui qui vous envoie ? Croies-t-il que je m'appitoierais et hésiterais à tuer une femme si elle était sa complice ? Jamais vous m'entendez ! Ce traitre paiera, et si je dois tuer une femme pour cela, et bien telle sera ma destinée".

Il réalisa un instant que ses yeux brillaient encore de larme, mais il ne fallait pas détourner le regard.

Ryu fut déboussoler par sa réaction. Son cheval en eu peur. Elle dut déscendre pour le calmer. Elle tourna vers l'homme.

-Est-ce que ça va?

Sa question était inutile, elle voyait bien que ce n'était pas la grande forme, mais à ce point s'en était effrayant.

-Vous avez besoin d'aide.

Elle s'approcha trnaquillement de lui. Ce n'avait pas été son intention de lui faire peur.

Débutant Nombre de messages : 10 Date d'inscription : 18/03/2007

Sylëno la regarda sans comprendre. Elle avait l'air innofensive, mais comment savoir si ce n'était pas un piège que lui envoyait l'ennemi ? Comment pouvoir faire confiance à quelqu'un maintenant, lui qui avait tout perdu et ne songeait qu'à la vengence ? Il se radoucit finalement et observa un instant la jeune femme. Elle était adorable. Elle ne voulait que l'aider.

N'écoute pas ton coeur espèce d'abruti, apprend à te méfier, gronda son esprit.

"Je n'ai pas besoin d'aide, enfin je ne sais pas. J'attend quelqu'un."

Ses paroles portaient confusion. Il n'était même pas sûre de se qu'il disait. Il prétendait attendre quelqu'un. C'est à peine si elle ne le prenait pas pour un fou.

-Pourquoi vous vous explqiuez pas?

Elle s'pprocha pour mettre une main sur son éapule. Elle espérait qu'il se détende un peu. Ryu ne pouvait pas le laisser comme cela et poursuivre son chemin. Et c'était le première être vivant qu'elle voyait depuis des semaines.

Débutant Nombre de messages : 10 Date d'inscription : 18/03/2007

Sylëno essaya de s'apaiser. Comme il put. Il avait du mal, ses yeux étaient remplis de colère et de soif de vengeance. Le contact à travers les tissus de son vêtement le fit tressaillir, il prit la main de la femme et la retira lentement, presque avec douceur.
"J'attend l'homme qui a tué mon père. Je l'attend et je veux le tuer de mes propres mains. Il semble évident que vous n'êtes pas liée à lui, mais il est normal que je me méfie. Je me nomme Sylëno Ardaï, et je suis désolé que notre rencontre se fasse dans de telles circonstances."
Il l'observa et son regard se fit triste et plein de douleur : il n'arrivait pas à refouler la vague de souvenir qui le submergeait quand il parlait de son père...

Ryu lui fit un petit sourire pour lui assurer que ce n'était pas grave. Maintenant, elle comprenait mieux sa soudaine agressivité.

- Je me nomme Ryu Siryan, se présenta-t-elle à son tour. Vous deviez l'avoir tant aimer pour attendre dans le froid son meurtrier. En êtes vous sûre qu'il va au moins venir?

Débutant Nombre de messages : 10 Date d'inscription : 18/03/2007

Biensûr, il se doutait que le meurtrier n'allait peut-être pas venir. Ce n'était pas la première fois qu'il recevait un message de ce genre, mais chaque fois, il espérait autant que ce soit la bonne.

"Oui je l'aimais beaucoup, du temps que je l'ai connu. Et puis, il n'était pas n'importequi, je me dois pour l'honneur de venger mon sang !"

Il marqua une petite pause et son regard se perdit dans les neiges éternelles.

"Quand à la venue de cet assassin... J'y croirais tant qu'il le faudra, et je ne perd pas espoir de voir cette neige salie de ses tripes..."

Ryu voyait bien que la vengeance était en train de le dévorer tout rond. Elle aussi elle avait le goût de la vengeance, mais ce n'était pas aussi fort que le représentait Sylëno.

- Vous devez le connaître pour que vous vous donniez rendez-vous ici?

Pour Ryu, c'était la seul explication pour que Sylëno veuille autant le détruire.Elle resta debout, soutenant son manteau devant les raffales de vent qui devenait de plus en plus fort.

Débutant Nombre de messages : 10 Date d'inscription : 18/03/2007

Sylëno la regarda droit dans les yeux. Il la sonda au plus profond de son être, il voulait tellement savoir... Elle avait l'air honnête. Un peu perdue aussi... Elle ne lui voulait pas de mal, même si elle n'aurait peut-être pas pu lui en faire. Il sortit le bout de papier qu'il avait lu quelques minutes auparavant et lui tendit.

"Voilà. Je ne l'ai jamais vu, non. Mais depuis un an, je reçois des messages de ce genre. Bien sûr, le lâche ne vient jamais, mais je ne perd pas espoir. Je ne voudrais pas rater une occasion..."

Sylëno détacha son regard, et baissa les yeux. Cela lui faisait du mal de se confier, et en même temps cela le soulageait. Il aurait voulu quelqu'un qui lui dise qu'il avait raison, qui le soutienne... Il n'arriverait donc plus à se débrouiller seul ? Pourquoi la solitude ne lui plaisait-il plus ?

Ryu s'approcha de lui pour prendre la lettre. Tout en l'écoutant, elle avait lu le contenu qui était sur la feuille. Elle comprenait pourquoi il s'attachait à cette espoir, mais elle était moins sûre en ce qui concernait de l'expéditeur.

-Vous attendez depuis longtemps ici, voulu-t-elle savoir après avoir fini de regarder la lettre.

Elle trouva plus que cela représentait un piège. Il serait peu-être réellement venu, mais seulement pour le surveiller de loin, espionner sa vie pour attaquer au bon moment. Elle lui sembla que si cela faisait un an qui recevait des messages ainsi, l'expéditeur ne le ferait pas pour rien.