Le livre de l'enchanteur

Rues pavées, tour de pierres, mendiants contre les murs, des gens qui se bousculaient pour accéder à l'étal qui les interéssaient, nul doute Loredor était sur la place du marché de Chrysta. Il y avait des centaines et des centaines d'étals, des crieurs publics, des forgerons, des tailleurs, des bouchers des libraires étalant tous une immense variété de choix dans leur spécialité. Loredor avançait comme si les gens avait disparus, comme si il était le seul à traverser cette rue. Il jettai un coup d'oeuil sur un étal plein d'étoffe bon marché, aux coloris fanés et au dorures écaillés. Un autre proposé des chandeliers ou des candelabres auxquels il manquait un bougeoir, puis un bijoutier avec des pierres les plus splendides les unes que les autres. Mais, un étal attira son oeil. C'était un étal simple recouvert d'une nappe blanche sur lequel s'entassait du petit matériel d'alchimie, des petits livres de sort, des boules de cristal et un vieux livre. Loredor saisit le livre sous l'oeil attentif du vendeur, c'était un vieux grimoire à la couverte épaisse d'un vert fané. Des cercles dorés maintenaient le dos au reste du bouquin. Une babiole pareille ne devait pas valoir bien cher mais Loredor y porta un certains interêt. Il pensa :

* Je suis sûr que c'est lui *

Délicatement il ouvrit la première de couverture, sur la page jaunâtre une encre bleue azur avait des siècles auparavent écrit : Withershins. Il souria et resta paisible. Il fixa le vendeur et l'interpella :

- Combien pour ce livre ?

Le marchand qui était vieux et passé par le temps, à la carrure ventripotente et la barbe hirsute regarda Loredor d'un air amusé :

- Pourquoi ce livre vous interesse-t-il monseigneur ?

- J'ai une collection importante de livres ancien et de grimoires, mais étrangement, je ne possède pas celui-çi. Consentiriez-vous à me le vendre ?

- Tout dépend du prix que vous souhaitez y maître mon bon seigneur ... Je vous le laisse à 1 000 pièce d'or !

- 1 000 pièces, dit-il ironiquement, c'est bien trop éstimé pour ce livre. Mais je vais être bon prince et vous le prendre pour 500 pièces.

- Et les 500 restant qu'en ferez vous ? Les dépenser dans des stupidités ? Remarquez pour vous 500 pièces de plus ou 500 pièces de moins c'est du pareil au même.

Loredor avait prit un air sombre, il fixait le marchand avec dédaind, cependant dans ses paroles, pas un mot était au dessus d'un autre, il continua :

- Que savez-vous de moi ?

- Ce que tout le monde sait, du moins de mon côté, mais à Chrysta les gens vous admires et vous adule, allez savoir pourquoi ...

Loredor laissa au marchand une bourse de 2 000 pièces et le fixa dans les yeux :

- Le message est passé ... Parti sur des critiques, vous m'avez finalement complimenté avec subtilité et élégance. J'apprécis ce genre de choses.

Le livre en poche, Loredor se rendit à l'écurie à la sortie de la place du marché, pour récupérer sont étalon blanc. Il avait envie de se ressourcer dans les plaines neutres, loin du monde et de la civilisation.

» Livre d'or