Aprés avoir quitté leur ancien gîte, l'élève avait laissé son étalon dans une petite vallée qui courait entre deux montagnes, l'y enfermant en bloquant l'unique sortie. Personne ne fréquentait vraiment ce coin.
Ensuite, il s'était lancé dans l'assencion de la montagne de la dent du dragon. Son maître l'y avait emmené, plusieurs fois même. Ils s'exerçaient au pied de la gigantesque cascade qui descendait de la montagne. Autrefois.
Le jeune elfe glissa plusieurs fois, s'écorchant les mains sur la roche. Sa hanche le lançait de nouveau, à cause du surplus d'effort sûrement. Il s'arrêta sur un rebord assez spacieux pour qu'il puisse s'asseoir un peu. Il y était presque, mais il était en sueur. Sa tunique, il l'avait abandonné, la laissant tombé dans le vide et admirant sa longue et légère chutte.
il écarta les méches qui lui tombaient sur le front et reprit son escalade.
Peu de temps aprés, il arriva au sommet de la montagne. Y avait-il passé l'aprés-midi? La journée? Sans importance... il y était.
Une pierre platte avait été dressée, gravé: Rionnard, maître d'armes. Dorian croisa les bras et s'agenouilla, fermant les yeux.
-Tu devrais remettre ta tunique, il fait froid à cette altittude.
Il se retourna et fixa étonné le vieil homme au regard marron le fixer.
-Maitre! Mais je croyais que... que vous êtiez mort...
-Mais je suis mort. Et pardonne-moi mon enfant, mais je ne te connais pas....
Dorian fronça les sourcis, surprit. Il s'asseya en tailleur de pierre, alors que l'apparition s'asseyait sur un tronc à côté de lui.
-Vous, euh... vous m'avez choisit il y a quatres ans...
-Désolé jeune homme. Je suis mort il y a quatres ans. Un ange déchu du nom de Lawilha m'a tué.
-Et qui...
-Oh je ne sais pas. Mais nous avions eut une longue conversation elle et moi. Elle voulait que je l'aide. Et pour ça je devais mourir. Une sorte de sacrifice peut-être. Mais ce fut un beau combat, même si nous savions pertinement que le perdant serait moi.
-Vous m'avez toujours dit...
-Chuuuut....
Doucement, le fantôme du vieil homme avait caressé la joue du garçon. Il avait posé son doigt sur ses lèvres. Oui, il aurait aimé être le maître de ce gamin, il l'aurait sûrement choisi. Mais ça mission était toute autre aujourd'hui. Il avait promis à Lawilha.
-Mon petit. Comment t'appelles-tu.
-Dorians Trius. Mon pére est patriarche.
-Trés bien, c'est bien ça... Dorian, je vais t'aider. Mais tu ne devras rien dire à personne. Ce sera notre secret. Ecoute et ne dis rien! Tu vas devoir aller à Chrysta et protéger le roi. Oui toi. Je vais t'aider, mais tu dois promettres.
-Avant.. pourquoi moi maitre Rion?
-Je ne sais pas. Mais protége Lucion. C'était mon apprenti, c'est moi qui l'ai forgé vois-tu... mais il n'a jamais vraiment intégré tout mes conceptes. C'est un bon roi.
-Je ne comprend rien...
-Et tu prêts à sacrifier une partie de ta vie Dorian?
-Pourquoi?
-Pour être mon élève sans jamais avoir reçut véritablement mon apprentissage. Pour sauver ton roi. Protéger d'autres gens. Pour moi surtout Dorian. Pour un vieil homme.
-Alors je vous promet.
-Reviens me voir Dorian.
L'enfant souria, tout deux se levèrent. Le fantôme prit les mains du jeune elfe dans les siennes, un alo de lumière les entourant. Sur la tombe, la pirerre se mit à grandir, puis elle s'ouvrit en deux.
Le jeune elfe y disparut.
-Bonne chance Dorian. Bonne chance Eharial.
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Quelques heures seulement plus tard, le soleil commençait tout juste à apparaître derrière la colline. Les oiseaux s'étaient tous réunis dans les arbres et chantaient à qui voulait l'entendre leur joie de vivre. Le fantôme de Rionnard en faisait parti. Le ciel était clair, et tout allait pour le mieux.
Le vieil homme ne s'apperçut pas du brouillard qui s'ouvrit dans son dos, et ne remarqua pas l'arrivée du guerrier elfe. Le brouillard disparut, Eharial s'asseya à côté du fantôme, celui-ci le dévisagea surprit.
-Déjà de retour? Là tu m'épattes... le problème a été réglé bien vite...
-Problème... quel problème?
-L'ange déchue, le roi... ne fais pâs celui qui ne comprend pas!
Rionnard se leva et fixa durement l'elfe.
-Tu n'as rien fais.
Eharial rendit son regard au vieil homme et se leva, les yeux brillant de colère. Il savait ce qu'il faisait, il savait pourquoi.
-Ton roi est exactement le genre de roi que je craignais trouver vois tu.
Il tourna le dos au fantôme et s'éloigna jusqu'au bord du vide. Il respira profondément. Il n'aurait pas dû tenir un tel discour au roi. Il aurait dû rester correcte, entrer dans le jeu de Lawilha. Ce qu'elle cherchait probablement. Le pousser dans ses retranchements, le forcer à abbatre ses atouts avant même que la partie ait commencé. Non, il avait bien fait finallement de réagir comme ça. Il avait prouvé de quoi il était capable. Jamais l'ange déchue n'arriverait à prévoir la suite de ses plans, si plan il trouvait évidement...
Il se frotta l'épaule.
-Rionnard, Lucion est aveuglé par Lawilha, et même toi n'arriverais pas à lui faire changer d'opinion. Je viens te voir parce que j'ai besoin de savoir, de connaitre la faiblesse du roi.
-Ne cherche pas loin: Lucion est roi, et il n'a pas le droit de se laisser diriger par ses sentiments. Pas d'amour, pas d'affection.
-Ton roi, toi, vous tous êtes bien étranges...
-Je ne sais pas. Toi tu es étrange pour nous, ça c'est sûr. Ta façon d'agir, tes réactions... moi-même je ne comprend pas de ce que je fais de toi tu vois.
Le fantôme chercha le regard de l'elfe, mais celui-ci le garda fixé sur les montagnes. Il pensait à tout ce que Rionnard ignorait. Tout ce qui faisait de lui ce qu'il était. Ses amis, les terres lointaines... les mondes, l'immensité. Tout ça dans la main de personne. Il se prit même à penser à... Il détourna les yeux et les ferma. Penser à tout ça ici était dangereux. Mettre des noms dans ses pensées était dangereux. C'était donné aux autres des armes contre lui, même si il savait pertinament qu'il était le seul sur tout Renya à pouvoir accéder à tout ça.
-Rionnard, ton roi on s'en souviendra, ça c'est sûr. Mais comme tant d'autres avant lui. Un roi d'Histoire, voilà ce qu'il est. Voilà la différence entre vous et moi. Vous vous êtes l'Histoire.
Un papillon se posa sur son doigt.
-Quand à moi et ma vie, nous sommes une légende. On n'existe partout et nul part. Ne me plainds pas Rion, je suis sûrement l'elfe le plus heureux du monde. J'aime ma vie, et les causes que je défend. Mais des fois...
-C'est dur je sais.
Eharial frissonna vaguement et ouvrit les yeux. Il lui avait sembler entendre un appel. Il savait d'où il venait, mais il préféra fermer son coeur. Pas tout de suite. Le papillon s'envola, les oiseaux se turent et le silence écrasa soudain la montagne. L'elfe se détourna du vide et s'approcha du vieillard, sans un bruit.
-La différence entre vous et moi. Justement non. Ce n'est pas dur. Contrairement à ce que tu penses. C'est étrange, magique, merveilleux, unique. Seul moi vis ça, et c'est impressionant.
Ses paroles avaient presque raisonné sur les rochers et arbres environnants, un miroir vertical et brillant apparut derrière lui.
-Je te rapporterai vite des nouvelles.
-Prends soin de toi.
-De même Rionnard.
Il se retourne et avança dans la surface brillante, qui sembla l'avaler. Il souria.